Les conditions d’escalade en montagne sont perturbées par la sécheresse accrue !

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Written By Meva Tiana

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Les fortes chaleurs ont un effet important sur les conditions d’escalade en montagne. Après le sommet du Mont Blanc, c’est le moment de faire un tour du Cervin pour voir ses voies normalement bien fréquentées obscurcies. Plusieurs refuges alpins ont dû renoncer à leur gardiennage en raison du manque d’eau dans les montagnes.

Les plus hauts sommets de la chaîne alpine sont devenus inaccessibles

Les conditions d’alpinisme se détériorent en raison de la canicule prolongée, rendant plus difficile l’accès à certains sommets. Après l’alerte sur l’itinéraire habituel d’accès au Mont-Blanc par les compagnies de Saint-Gervais et Chamonix, les guides ont décidé de ne plus se retrouver à la Dent du Géant et aux sommets de Rochefort (massif du Mont-Blanc). En effet, l’accès est devenu plus difficile car les falaises continuent de tomber.

Le refuge Jean Antoine Carrel, situé sur l’arête du Lion et permettant l’accès au Cervin, a également été fermé en raison des conditions météorologiques (chutes de pierres). En conséquence, les guides de Cervinia ne vendent plus cet itinéraire, qui n’est rien d’autre que le sentier italien standard. Selon nos amis du Temps, les guides de Zermatt ont annoncé lors de leur tournée l’abandon temporaire de l’itinéraire traditionnel suisse de l’arête Hörnli. Les deux voies conventionnelles vers le mythique Cervin ont donc été écartées.

Dans un article publié dans le Sundayszeitung, il est confirmé que les guides ont abandonné l’ascension de la Jungfrau “pour la première fois depuis un siècle” Le refuge Dalmazzi, dans la vallée d’Aoste, a fermé ses portes en raison d’un manque d’eau, ce qui rend impossible plusieurs itinéraires sur les montagnes rouges du Triolet. La sécheresse qui a touché les Alpes suisses du Nord et la Suisse dans son ensemble n’est pas encore terminée. L’accès au glacier n’étant plus possible par beau temps, les guides de Zermatt ne proposent plus l’ascension de Pollux, tentée par Michel Croz en 1861.

Le névé habituel du refuge Nacamuli à Valpelline (Italie) a quasiment disparu. Le gardien va donc tenter une nouvelle capture à moins de 600 mètres du sanctuaire afin de modifier son lieu de ravitaillement. Le sujet du financement et de l’acclamation du tuyau fait maintenant l’objet d’un débat entre la CAI et le gardien.

Ceux qui vivent dans des refuges doivent s’inquiéter des pénuries d’eau

La gestion des refuges à toutes les altitudes a été rendue plus difficile en France en raison des conditions sèches. Au milieu de la Vanoise, un refuge appelé le Col du Palet a fermé ses portes après que trois sources d’eau potable aient été coupées quelques jours auparavant. Pour les randonneurs qui ont besoin d’un abri, le refuge est toujours ouvert même si la gardienne n’est plus en place.

Dans son discours lors de l’ouverture du refuge du Couvercle vendredi, la présidente de la FFCAM, Bénédicte Cazanave, a déclaré : “Les pénuries d’eau nous ont incités à prendre des dispositions pour faire face à ce problème. ” Selon le maire de Chamonix, ” l’été est un précurseur, c’est à nous de nous adapter “, a-t-il déclaré.

Y a-t-il quelque chose à ajouter ? ” À l’heure actuelle, nous limitons la consommation d’eau dans les refuges, tant pour les gardiens que pour les hôtes, et nous faisons le maximum de prévention auprès des hôtes, par exemple en communiquant sur nos réseaux sociaux “, indique Bénédicte Cazanave.

Par rapport aux années précédentes, cet hiver a été très sec, avec un manque de précipitations. A terme, nous nous attendons à des limitations sporadiques, comme l’arrêt des douches et des toilettes humides lorsqu’il y a des toilettes sèches à proximité.

La retraite de la Femma en Vanoise continue d’être alimentée en eau. Le gardien de cette saison, Aurélien Meignan, est toujours inquiet pour l’avenir : “Pour l’instant, nous avons une source au débit faible mais constant, et une réserve d’eau de 2 m3. Le refuge est alimenté par des panneaux solaires et une turbine hydroélectrique, tous deux alimentés par d’autres sources. Il y a toujours des douches ouvertes, mais un seul des cinq WC humides peut accueillir 65 personnes le jour où nous fermons les autres.”

D’autres refuges français, comme celui de Laval (Cerces) et Terre Rouge, sont également alimentés par l’hydroélectricité (Thabor). Même s’ils disposent de groupes électrogènes, le manque d’argent pourrait fournir des difficultés supplémentaires en plus du manque d’approvisionnement en eau potable.

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